Dans Beaujolais, il y a “beau” et le “lais” se tranfsorme en “vin”! (1/2)
Petite virée sentimentale ce week-end dans un Beaujolais…familial. Pour une fois, le vin n’est pas la principale raison de mon petit périple. Entre nostalgie d’enfance et crus du gamay, visite mélancolique de ce beau Beaujolais…
Quel plaisir de retrouver ces vieilles maisons campagnardes, au charme indéfinissable, dans un paysage viticole où le temps semble s’être arrêté…comme à la Combe Chaudaire. Perchée au-dessus de Beaujeu, la capitale du Beaujolais, vous êtes entourés de vignes, mais surtout de la chaleur humaine et la convivialité de Lydie et Stéphane. Dire qu’ils sont une mine d’informations sur le coin serait un pléonasme, que les anecdotes pleuvent sur la région un euphémisme (celle du cheval et de l’âne nous a plu…), que la vie s’écoule paisiblement paraît inévitable et dire que l’endroit respire le bonheur est une évidence ! Et si vous n’êtes pas convaincus, allez-y pour le petit-déjeuner “maison” avec un gâteau au miel…que Winnie l’ourson aurait englouti ! MERCI et encore MERCI !
Le Beaujolais, c’est aussi ses innombrables châteaux, mémoires de la grandeur d’antant des Sires de Beaujeu et de leur attachement à la Couronne, tels que le Château de Varennes. Évidemment, c’est aussi ses caveaux, on n’est pas là pour boire que du petit lait : direction le caveau de Beaujeu pour le traditionnel verre de…blanc de Beaujolais-Villages ! Pour changer du rouge, j’ai fait mon original…bien mal m’en a pris ! Je suis rarement radical mais là, ça fait tomber les dents et le foie ne s’en remet pas…Issu d’une sélection à l’aveugle par le caveau pour représenter au mieux le cru blanc, je me suis pensé que c’était dommage de ne pas connaître le vigneron, pour qu’il est un peu de publicité ! Mais après l’expérience (si, si, ça en est une !), je me suis pensé: tant mieux pour lui !
Pour se réconcilier avec le vignoble, on prend le chemin du Col de Truges et de son inamovible auberge, entre Villié-Morgon et Chiroubles. Pourtant, accompagné de l’inévitable coq au vin de l’homme à la moustache, ce fut un Moulin-à-vent 2009 du domaine des Petites Caves. Les tannins sont fermés à l’ouverture puis s’arrondissent sur la cerise, légèrement kirschée. Ça va mieux !
2 heures et 2000 calories plus tard, le convivial domaine de Denis Girardin nous ouvre ses portes, représentée ce jour là par sa fille Inès. Les deux crus 2012 Chiroubles et Morgon restent fermés mais les fruits rouges commencent à pointer le bout de leur nez…En revanche, le Chiroubles de la photo (2008) réserve une excellente surprise avec un nez de fruits mûrs et légèrement animal, tandis que la bouche est ample et structurée, toujours sur des notes de fruits mûrs ! Et tout est à 6,50€…Bref, le charme, la gentillesse et la tradition d’une petite production familiale du Beaujolais…
En chemin, juste à l’entrée de Villié-Morgon, le domaine d’Alain Gauthier (bien aidée par sa femme Pascale 😉 ), nous a été recommandé par l’Auberge du Col de Truges. Bonne pioche avec une ambiance détendue, franche et bon enfant ! Alors j’ai toujours un peu de mal avec les crus assez jeunes comme le Chiroubles 2012 et le Morgon 2011 encore un peu vert, mais…
…le Morgon 2011 vieilli en barrique (pas neuves…) pendant 10 mois, affiche un né kirsché, légèrement grillé pour une bouche soyeuse aux tannins fondus. A 7,20€, c’est un joli produit qui se boit tout seul ! Gardez votre sourire et votre joie de vivre !
C’est vrai que j’ai un petit faible pour les crus de ce côté là, notamment le Morgon. C’est pourquoi la visite a continué dans le beau caveau du village, pour un panel complet de ce cru si particulier…