Pas d’envie, pas d’inspiration, pas de motivation. Abasourdi, la feuille reste blanche, écrire devient anecdotique et une bouteille de vin un anti-dépresseur…Puis, au fil des verres, cette même bouteille ravive, stimule. Pourquoi ? Car le vin, c’est les copains, et les copains c’est « Charlie ». Et ils l’ont bien compris.

Pas les derniers pour boire un pti’t coup, il était logique que leurs dessins illustrent la boisson de la vigne. Festivals et concours ont été parsemés de leurs créations: Cabu pour le festival de Jonzac Humour et Vigne et Wolinski pour Le Concours des Vins de Blayais-Bourgeais. Plus récemment, Tignous et Honoré, l’ont justement été ( ) par les vignerons de la Ficelle de Saint-Pourçain, qui appellent chaque année des artistes pour orner leurs millésimes.

Mais tout ça n’est pas qu’une question d’étiquettes et de cuites. Le vin, c’est également une vraie histoire d’amitié. Cette amitié se nomme . Un émouvant reportage lui est dédié sur le site de France Bleu. Vigneron bio de Saint-Emilion, il envoie au culot, en 1974, une lettre au professeur Choron pour qu’il lui achète son vin. Pourquoi Choron et compagnie ? Car les seuls à s’intéresser au bio à l’époque. S’il commande, Gérard Descrambe lui promet d’afficher le bon de commande dans « ses chiottes »: le professeur en demande 60 !!! De là, née une amitié sincère et profonde avec toute l’équipe. Cavanna devient le parrain de son fils et dès 1975, ses étiquettes ne ressembleront à aucune autre. Florilège !

Tignous

                              Charb et Wolinski

Et comme tout devient surréaliste depuis 1 semaine, quoi de plus normal finalement, que même la sacro-sainte loi Evin ne soit plus respectée au Grand Journal hier, avec 2 bouteilles dessinées par « Charlie » et bues en son honneur !

Motivé, inspiré. La feuille n’est plus blanche, écrire n’est plus anecdotique et la bouteille devient hommage. Au fil des verres, elle ressuscite l’humour et l’amitié. Trinquez encore et encore, santé « Charlie » !