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Vins du Maroc et ça ira de Meknès à Essaouira !

Ah, le Maroc ! Ses médinas, ses souks, son désert et…ses vins !?! Et oui, ce pays a une vieille tradition vinicole et son premier vin date du VIe siècle avant J-C !!! Aujourd’hui, des passionnés perpétuent cette tradition…avec succès !

P1210723 P1210721Commençons par le classique des vins marocains: les . Tranquillement installé sur une terrasse, sur fond de coucher de soleil, la petite dégustation s’annonce bien. Quelques olives et le 100% Sauvignon Blanc arrive. La robe jaune laisse présager un joli ensemble de fruits. Ainsi, le nez est rapidement séduit par une fraîcheur aux senteurs de pêche. Avant que le palais ne laisse place aux fleurs et agrumes, équilibrés par une belle acidité. Après une journée à 35°C, autant vous dire qu’il est encore plus apprécié ! C’est peut-être pour cela que le Cabernet Sauvignon qui a suivi a été un peu plus dur… Bu en hiver avec une bonne viande en sauce, il aurait été parfait. Mais là, j’avoue que il m’a fait transpirer :-( Les notes de cassis et fruits mûrs sont bien présents, des tannins plutôt fondus et une belle longueur, mais à 14°C, c’était trop pour moi… Quoiqu’il en soit, les Celliers de Meknès proposent un ensemble de qualité avec le premier AOC du Maroc (Les Coteaux de l’Atlas) et détiennent 85% de la production vinicole nationale. De fait,l’heureux propriétaire, Brahim Zniber, domine largement le marché vinicole marocain. C’est pourquoi, après avoir connu ce quasi-monopole, je me suis dirigé vers le sud, à Ounagha, proche d’Essaouira, pour connaître le petit domaine de Charles Melia: le Val d’Argan. P1210761Là, on change de décor. On est proche de l’Océan et pas très loin du désert. Ainsi les vignobles bénéficient d’un ensemble de conditions originales. C’est pourquoi Charles Mélia est venu là. Mais pas seulement. C’est une histoire de sentiment également. Après avoir repris l’affaire familial du Château de la Font du Loup à Châteauneuf-du-Pape, il revient aux origines, car son enfance, il l’a passé a Maroc. Il parle arabe, aime ce pays et n’hésite pas à former un maître de chai marocain, sur le tas, dès son implantation en 1994. Les cépages: les classiques de la vallée du Rhône avec GSM (Grenache-Syrah-Mourvèdre) et Muscat en rouge et rosé, et Clairette, Bourboulenc, Ugni Blanc, Roussane en blanc. Au total, quelques 20 000 bouteilles par an…c’est sûr, ça change des 28 000 000 des Celliers de Meknès ! P1210768 P1210766           Accoudé au comptoir de son restaurant, qui surplombe magnifiquement son domaine, la sympathique Alima propose une complète dégustation. Les 2 premiers blancs ont dû mal à me plaire. La cuvée El Mogador est grasse, peu acide et peu de longueur sans fruit particulier. Une entrée de gamme pas très réussie…La Gazelle est nettement plus séduisante par son muscat prononcée mais cela reste simple, la vivacité dûe au climat plus frais est quelque peu dérangeante. En revanche, les rouges offrent une palette de saveurs clairement plus intéressante ! P1210764La Gazelle offre un nez de caramel et chocolat…mais reste végétale et fermée en bouche. Encore quelques années, et ça sera parfait. En attendant, dirigez-vous sans problème vers le Val d’Argan 2012 à 170 dirham (15€). C’est toutes les saveurs de la Vallée du Rhône, en plus intense ! Sa jolie robe pourpre laisse échapper des arômes de réglisse, avant de fondre littéralement en bouche grâce à des tannins remarquables, du chocolat raffiné, de la groseille et de la fraise mûres, sans oublier les épices, qui vous rappellent que vous êtes au Maroc !!! C’est donc une jolie rencontre entre la France et le Maroc pour un vin d’un excellent rapport-qualité-prix. Mais je ne finirais pas cet article sans un petit coup de cœur, une fois n’est pas coutume, pour le rosé El Mogador à 110 dirham (10€). Après une journée bien chaude, se délecter de ce breuvage frais aux arômes de poire, pêche et de rose, un pur délice !!! Voilà, maintenant quand on vous parlera du Maroc, vous pourrez penser aux vins, sans passer pour un fou !

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