L’article du jour est un brin nationaliste !!! Un petit cocorico ne fait pas de mal: notre vin est officiellement “partie du patrimoine” français. Nous en rêvions, le Sénat l’a fait !
Comme le sénateur PS Roland Courteau l’a dit et repris par rtl.fr: « Le vin exprime un patrimoine vivant, il fait partie du patrimoine culturel, littéraire mais également gastronomique, paysager, architectural, matériel, économique et social, aussi bien sûr avec des centaines de milliers d’emplois ». C’est beau, c’est émouvant, je vais pleurer… et c’est vrai ! Le vin est partout dans notre vie: avec les amis, déjeuner entre collègues, repas de fêtes, apéro, … C’est sans fin !!! Et comme c’est assez rare pour le souligner, même l’opposition est d’accord ! Ouest-france.fr retranscrit les paroles de l’UMP Gérard Bailly: « La culture du vin, partie du patrimoine bimillénaire, culturel, cultuel, paysager et économique français, transmise de génération en génération, a grandement contribué à la renommée de notre pays et tout spécialement de sa gastronomie aux yeux du monde ». « Le travail des vignerons a imprimé une profonde empreinte sur le patrimoine bâti et les paysages de nombreuses régions », selon un élu du Jura…et je ne vais pas le contredire ! Et La Croix rapporte la cerise sur le gâteau car même le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll pose sa pierre à l’édifice: « Je n’en rajoute pas. Il y a ici des gastronomes… ». A votre santé Monsieur le Ministre !!! Mais un nouveau défi vous attend: la bière !
Comme le souligne Le Parisien, André Reichardt (Alsace) a lâché: “Et la bière ?”, car son amendement a été rejeté ! “En Alsace, dans le Nord-Pas-de-Calais aussi, la bière fait partie du patrimoine [...] et consommée avec modération, elle peut avoir des effets bénéfiques pour la santé…». Auquel le sénateur de la Drôme Didier Guillaume a répondu quelque chose d’étonnant: «le vin, à l’étranger, dans le monde entier, c’est la France (jusque là je suis d’accord). Il en va autrement de la bière… ou des spiritueux, qui posent des problèmes pour la santé». DONC LA BIÈRE SERAIT DANGEREUSE MAIS PAS LE VIN ??? Je trouve l’argument un peu léger…
Plus sérieusement, ce classement peut amener plusieurs questions sur notre vin. Comme l’a écrit , est ce que notre vin est en péril ? La mondialisation, la chimie moderne, l’uniformisation du goût et le déclin de notre notion de “terroir” sont-ils des menaces ? Si tel est le cas, est-ce-que ce classement protègera notre savoir-faire ? A méditer…