vinaigre

Vin et cinéma: répliques cultes (4) !

Après plusieurs demandes, je décide donc de prolonger la série « vin et cinéma ». Il est vrai que je m’amuse beaucoup à la faire, alors si c’est communicatif, tant mieux !!! Pour aujourd’hui, le menu est composé d’un con, d’un romancier et d’un cannibale…de retour.

1) Difficile de ne pas rire devant LA comédie de 1998: Le dîner de cons. Pièce de théâtre de Francis Veber, celui-ci l’adapte au cinéma pour en faire un classique de l’humour français, avec le légendaire François Pignon. Interprété par le regretté Jacques Villeret, ce film est un fou rire garanti toutes les minutes, notamment avec la scène de Cheval, joué par Daniel Prévost.

Mais pourquoi ne veut-il pas boire ce vin ? Pourtant, c’est un Chateau-Lafite Rothschild, l’un des crus classés des vins de Bordeaux de 1855. Situé dans l’AOC Pauillac, introduit à la Cour de Versailles par Richelieu, il est l’un des vins les plus célèbres de la rive gauche bordelaise. Majoritairement composé de cabernet-sauvignon, les millésimes recherchés atteignent des prix astronomiques, tels que le 1789, estimé à plus de 145 000€. Alors pourquoi Daniel Prévost, alias Cheval, fait-il la fine bouche ?
Ceci explique cela. Mais quelle bêtise de la part de Thierry Lhermitte, alias Pierre Brochant ! En fait, ce célèbre éditeur doit accueillir chez lui un contrôleur fiscal. Et pour éviter toute suspicion, il sacrifie son Lafite…et ce qui devait arriver, arriva ! J’en suis moi-même malade !
2) Toujours dans le domaine de l’adaptation du théâtre vers le cinéma, un film moins connu mais dans lequel le vin a une place primordiale: Amitiés Sincères. Pièce de François Prévôt-Leygonie et Stéphan Archinard, le film sort en 2012. 3 amis se réunissent régulièrement autour de bonnes bouteilles de vin, et croyez-moi, ça défile: Cheval Blanc, Yquem, Romanée Conti et Pétrus pour ne citer qu’eux. C’est le dernier qui m’intéresse. L’un des amis, le romancier Paul (Jean-Hugues Anglade) offre le millésime 1977 à Walter (Gérard Lanvin). Ici, peu de choses à dire, sinon que Pétrus est souvent considéré comme le meilleur Bordeaux du monde et doit à ce titre gardé une réputation intacte. C’est ainsi que les millésimes 1956, 1965 et 1991 n’existent pas, car les récoltes ne permettaient pas de produire un vin de qualité. Mais considéré ne veut pas forcément dire réaliste: la preuve ici. En attendant, mais pourquoi un tel cadeau ?
3) Enfin, voici une légende, un mythe, de retour dans cette rubrique: Hannibal Lecter. Fin gourmet à ces heures perdues, les canines du cannibale reviennent dans un film de Ridley Scott en 2001: Hannibal. Nettement moins bien réussi que les deux autres (à mon humble avis de cinéphile pas du tout averti…), notre ami Anthony ne se laisse pas pour autant mourir de faim dans ce film, ni de soif, notamment dans la scène finale:
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https://www.youtube.com/watch?v=dunwY-4jYgM
Vous avez bien vu ? C’est un Phélan Ségur 1996. Moins connu que les vins cités auparavant, ce Saint-estèphe n’en reste pas moins une référence de l’AOC. Sa spécificité étant, entre autres, un encépagement élevé de Merlot pour cette appellation: 45%. Le rapport-qualité-prix est formidable, le millésime choisi parmi les meilleurs et me réconcilie donc avec ce village…rappelez-vous !
Bonne séance !
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